Comprendre la sensibilité à la douleur préopératoire et son rôle dans la gestion de la douleur postopératoire - NYSORA

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Comprendre la sensibilité à la douleur préopératoire et son rôle dans la gestion de la douleur postopératoire

8 octobre 2024

La sensibilité à la douleur préopératoire (PPS) est de plus en plus reconnue comme un facteur important dans la prédiction des résultats de la douleur postopératoire. Selon une revue systématique et une méta-analyse de 2024 publiées dans Selon le British Journal of Anaesthesia, le PPS présente des corrélations notables avec la douleur postopératoire aiguë et chronique. Les résultats de cette étude donnent un aperçu de la manière dont les seuils de douleur avant la chirurgie peuvent éclairer la gestion de la douleur postopératoire, en particulier chez les patients à haut risque.

Qu'est-ce que la sensibilité à la douleur préopératoire (SDP) ?

La sensibilité à la douleur préopératoire fait référence à la façon dont les individus perçoivent et tolèrent la douleur avant l'intervention chirurgicale. Cette sensibilité peut être évaluée à l'aide de diverses méthodes, telles que :

  • Test sensoriel quantitatif (QST):Comprend des méthodes telles que la pression, la chaleur et les seuils de douleur électrique.
    • Seuil de douleur à la pression (SDP):Mesure la pression minimale qui provoque la douleur.
    • Seuil électrique de la douleur (EPT):Mesure la douleur en réponse à une stimulation électrique.
    • Sommation temporelle de la douleur (TSP):Évalue comment la douleur augmente avec des stimuli répétés.
  • Questionnaire de sensibilité à la douleur (PSQ):Un outil d’auto-évaluation où les patients évaluent l’intensité perçue des situations douloureuses du quotidien.

Principales conclusions

La méta-analyse comprenait 70 études observationnelles prospectives avec plus Patients 8,300, évaluant la corrélation entre le PPS et la douleur postopératoire. Les résultats fournissent une base pour le développement de stratégies de gestion de la douleur sur mesure.

Les principaux points à retenir de l'étude comprennent:

  • Abaisser les seuils de douleur électrique et de pression (PPT, EPT) avant la chirurgie sont liés à une augmentation de la douleur postopératoire aiguë.
  • Somme temporelle supérieure de la douleur (TSP) est associée à une douleur postopératoire aiguë et chronique.
  • PSQ était uniquement lié à la douleur postopératoire aiguë, mais ne montrait aucune association significative avec la douleur chronique.

Douleur postopératoire aiguë ou chronique

L'étude met en évidence les différents mécanismes à l'origine des douleurs postopératoires aiguës et chroniques :

  • La douleur aiguë:Le plus fortement lié aux seuils de pression préopératoire et de douleur électrique.
  • Douleurs chroniques:Seul le TSP montre une corrélation significative, soulignant son rôle dans la gestion à long terme de l'inconfort postopératoire.

Pourquoi la sensibilité à la douleur préopératoire est importante dans la gestion de la douleur postopératoire

L'identification des patients présentant un PPS anormal avant une intervention chirurgicale peut conduire à :

  • Stratégies analgésiques sur mesure:Les patients présentant un risque élevé de douleur sévère peuvent bénéficier d’approches ciblées de soulagement de la douleur.
  • Amélioration de la récupération postopératoire:En abordant la sensibilité à la douleur de manière précoce, les risques d’utilisation prolongée d’opioïdes, de réadmission et de douleur chronique sont réduits.
  • Analgésie multimodale:Pour les patients à haut risque, la combinaison de plusieurs méthodes de soulagement de la douleur peut réduire la probabilité que la douleur aiguë devienne chronique.

Conseils cliniques pour optimiser la gestion de la douleur chez les patients à haut risque

Si un patient est identifié comme ayant une sensibilité élevée à la douleur préopératoire, les cliniciens peuvent suivre ces étapes pour une gestion efficace de la douleur :

  1. Bilan préopératoire:Utilisez QST ou PSQ pour identifier les niveaux de sensibilité à la douleur.
  2. Plans analgésiques sur mesure:Envisagez d’ajouter une anesthésie régionale ou une analgésie multimodale pour les patients ayant un seuil de douleur bas.
  3. Surveiller de près la douleur postopératoire:Les patients présentant une sensibilité élevée à la douleur doivent être surveillés fréquemment dans la période postopératoire immédiate.
  4. Prévenir la douleur chronique:L’accent est mis sur la prévention de la transformation de la douleur aiguë en douleur chronique grâce à une intervention précoce et à des stratégies continues de gestion de la douleur.
  5. Mettre en place un soutien psychologique: Traitez l’anxiété potentielle ou la vision catastrophique qui peuvent exacerber la douleur postopératoire.

Conclusion

La relation entre la sensibilité à la douleur préopératoire et la douleur postopératoire ouvre de nouvelles perspectives pour des stratégies personnalisées de gestion de la douleur. En évaluant la sensibilité à la douleur des patients avant l'intervention, les prestataires de soins de santé peuvent mieux prévoir et gérer la douleur postopératoire, améliorant ainsi les résultats pour les patients et réduisant le risque de développement de douleurs chroniques.

Jetez un coup d'œil au Étude du British Journal of Anesthesia pour plus d'informations sur la façon dont la sensibilité à la douleur affecte les résultats chirurgicaux.

Wu F, Liu J, Zheng L, et al. Sensibilité à la douleur préopératoire et sa corrélation avec la douleur aiguë et chronique postopératoire : une revue systématique et une méta-analyse. British Journal of Anaesthesia. 2024;133(3):591-604.

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