Étude de cas : La technique SHAC pour traiter la capsulite adhésive
La capsulite adhésive, plus communément appelée épaule gelée, est une affection invalidante qui provoque des douleurs, des raideurs et une perte importante de mobilité de l'épaule. Pour de nombreux patients, les méthodes de traitement traditionnelles peuvent mettre du temps à apporter un soulagement, et le chemin vers la guérison est souvent semé d'embûches. Cependant, une nouvelle approche guidée par ultrasons, connue sous le nom de technique d'hydrodistension saline de la capsulaire antérieure (SHAC), émerge dans le traitement de cette affection.
Comprendre la capsulite adhésive
La capsulite adhésive se caractérise par la formation d'un excès de tissu cicatriciel dans l'articulation de l'épaule, entraînant une restriction douloureuse des mouvements. Cette affection peut être primaire, survenant spontanément, ou secondaire, souvent suite à un traumatisme, une intervention chirurgicale ou d'autres problèmes de santé sous-jacents. Les patients atteints de cette affection souffrent généralement pendant des mois de douleur et d'une perte progressive de l'amplitude des mouvements actifs et passifs.
Qu'est-ce que la technique SHAC ?
La technique SHAC représente une avancée significative dans la prise en charge de la capsulite adhésive. Cette procédure consiste à injecter avec précision une solution saline et des stéroïdes dans l'espace capsulaire antérieur de l'articulation de l'épaule sous guidage échographique. Contrairement aux méthodes plus traditionnelles, telles que les approches postérieures ou par intervalle des rotateurs, la technique SHAC offre un soulagement ciblé de la douleur et permet une mobilisation immédiate de l'épaule après l'intervention.
Comment fonctionne la technique SHAC ?
Anatomie et points d'accès
La technique SHAC s'appuie sur des repères anatomiques spécifiques au sein de l'articulation de l'épaule :
- Gaines fasciales : L'intervention cible la gaine fasciale située entre les muscles deltoïde et subscapulaire, ainsi que la gaine située sous la jonction myotendineuse du subscapulaire. Ces gaines permettent un accès optimal à l'articulation gléno-humérale.
- Foramen de Weitbrecht : Situé entre les ligaments gléno-huméraux supérieur et moyen, ce foramen permet l'entrée dans l'espace intra-articulaire.
- Foramen de Rouvière : Un autre point d’accès, situé entre les ligaments gléno-huméraux moyen et inférieur, offre une voie alternative vers l’articulation.
La procédure
La technique SHAC est réalisée avec le patient en décubitus dorsal, le bras étendu et en rotation externe maximale. À l'aide d'une sonde à ultrasons linéaire à haute fréquence, le médecin visualise les structures concernées et guide une aiguille dans l'espace capsulaire antérieur sous le muscle sous-scapulaire.
Une fois la capsule articulaire en place, le médecin injecte une petite quantité de lidocaïne pour anesthésier la zone, suivie de 40 à 50 ml de sérum physiologique stérile. Le sérum physiologique est introduit en aliquotes de 10 ml, ce qui distend progressivement la capsule articulaire. La procédure se termine par l'injection d'un corticostéroïde, comme la triamcinolone, pour réduire l'inflammation et soulager davantage la douleur.
Pourquoi choisir SHAC?
La technique SHAC offre plusieurs avantages uniques :
- Soulagement ciblé de la douleur : En se concentrant sur l’espace péricapsulaire, le SHAC cible efficacement les branches articulaires terminales des nerfs suprascapulaires et axillaires, offrant une analgésie supérieure.
- Mobilisation immédiate : Contrairement à d’autres techniques, la SHAC permet une mobilisation post-intervention immédiate, ce qui est essentiel pour prévenir une raideur supplémentaire et favoriser la récupération.
- Alternative aux blocs nerveux : Cette technique peut être une alternative intéressante lorsque les blocs nerveux sont techniquement difficiles ou lorsque les patients ne peuvent pas tolérer certaines positions.
- Pas de positionnement complexe : La technique SHAC ne nécessite pas le positionnement complexe que certaines autres techniques exigent, ce qui la rend plus accessible et moins stressante pour les patients.
Exemple de cas
Prenons le cas d'un homme de 62 ans qui souffrait depuis six mois d'une douleur persistante à l'épaule. Les thérapies traditionnelles n'avaient apporté que peu de soulagement et son L'amplitude des mouvements de l'épaule était devenue sévèrement limitée. Après avoir subi la technique SHAC, le patient a constaté une réduction de la douleur de 90 % en seulement sept jours. De plus, 80 % de l'amplitude des mouvements de son épaule a été restaurée, ce qui lui a permis de reprendre ses activités normales avec un minimum d'inconfort.
Soins et récupération post-opératoire
Après la procédure SHAC, il est conseillé aux patients de se reposer et d'appliquer de la glace sur le site d'injection. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont recommandés pendant les premiers jours pour gérer toute douleur ou inflammation résiduelle. Il est important que les patients commencent immédiatement la physiothérapie et les exercices à domicile pour maintenir les améliorations de la mobilité et prévenir la réapparition de la raideur. Une visite de suivi est généralement prévue dans les cinq jours pour surveiller les progrès et apporter les ajustements nécessaires au plan de traitement.
Conclusion
La technique SHAC est une nouvelle technique de traitement de la capsulite adhésive. Sa capacité à soulager la douleur de manière ciblée, associée à la possibilité d'une mobilisation immédiate, en fait une option intéressante pour les patients et les prestataires de soins de santé.
Références
- Galluccio F, Fajardo Perez M, Yamak Altinpulluk E, Hou JD, Lin JA. Évaluation des blocs nerveux interfasciaux et péricapsulaires de l'articulation de l'épaule : une analyse préliminaire du bloc capsulaire antérieur de l'épaule. Pain Ther. 2021;10(2):1741-1754.
- Fritz J, Fishman EK, Small KM, et al. Arthrographie MDCT de l'épaule avec des ensembles de données de résolution isotrope : indications, technique et applications. AJR Am J Roentgenol. 2012;198(3):635-646.
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