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Lignes directrices pour la gestion des voies respiratoires des nouveau-nés et des nourrissons

La gestion des voies aériennes chez les nouveau-nés et les nourrissons est un aspect essentiel de l'anesthésie pédiatrique et de la médecine d'urgence. En raison de leurs caractéristiques anatomiques et physiologiques uniques, les nouveau-nés et les nourrissons présentent un risque accru d'événements indésirables liés aux voies aériennes, notamment lors d'interventions chirurgicales, de réanimation et de soins intensifs. Pour y remédier, l'ESAIC et la BJA ont publié les premières recommandations consensuelles et fondées sur des données probantes, spécifiquement axées sur cette tranche d'âge vulnérable (BJA, 2024). Ces recommandations sont le fruit d'une collaboration entre 23 experts mondiaux de la gestion des voies aériennes pédiatriques, visant à fournir des recommandations structurées et cliniquement applicables. Pourquoi ces recommandations sont-elles importantes ? Taux de complications élevés : Les nouveau-nés et les nourrissons présentent une incidence significativement plus élevée d'événements difficiles liés aux voies aériennes que les enfants plus âgés et les adultes. Manque d'équipement et de formation spécifiques à la pédiatrie : La plupart des outils et protocoles relatifs aux voies aériennes ont été développés pour les adultes. Complexité anatomique : Les langues larges, le larynx haut, le cou court et les voies aériennes étroites compliquent la visualisation et l'intubation. Principaux domaines d'intérêt Les lignes directrices abordent sept domaines critiques de la gestion des voies respiratoires néonatales et infantiles : Évaluation et préparation préopératoires Utilisation des médicaments Techniques et algorithmes d'intubation Identification et gestion des voies respiratoires difficiles Confirmation de l'intubation trachéale Extubation trachéale sûre Facteurs humains et formation Recommandations en un coup d'œil Les 10 principales recommandations cliniques : Utiliser les antécédents médicaux et l'examen physique pour identifier les voies respiratoires difficiles. Assurer une sédation adéquate ou une anesthésie générale. Administrer des bloqueurs neuromusculaires si la respiration spontanée n'est pas nécessaire. Utiliser un vidéolaryngoscope avec une lame adaptée à l'âge comme technique d'intubation de première intention. Appliquer une oxygénation apnéique pendant l'intubation trachéale. Envisager des dispositifs supraglottiques pour les voies respiratoires (DSAG) en cas d'échec de l'intubation. Limiter les tentatives d'intubation trachéale afin de réduire les traumatismes et l'hypoxie. Utiliser un stylet pour les lames hyperangulées ou les positions du larynx antérieur. Confirmer l'intubation par une évaluation clinique et une surveillance du CO₂ en fin d'expiration. Après l'extubation, appliquer l'OHD, la CPAP ou la VNIPP si nécessaire. Phase préopératoire étape par étape Évaluation préopératoire des voies respiratoires Recommandation : Utiliser les antécédents médicaux du patient et un examen physique pour prédire les […]

Vue 16 mai 2025

Médicaments GLP-1 et risque d'aspiration

Une étude clinique récemment publiée dans le British Journal of Anaesthesia (numéro de mai 2025) révèle des preuves convaincantes reliant les agonistes des récepteurs du peptide-1 apparenté au glucagon (GLP-1RA) à une altération de la vidange gastrique (IGE). Ces résultats soulignent les risques potentiels pour les patients subissant une intervention chirurgicale, notamment en ce qui concerne l'aspiration pulmonaire pendant l'anesthésie. Alors que les GLP-1RA continuent de gagner en popularité dans la prise en charge du diabète de type 2 et de l'obésité, cette étude de pharmacovigilance appelle à une sensibilisation accrue et à une planification périopératoire minutieuse parmi les cliniciens. Comprendre les agonistes des récepteurs du GLP-1 Que sont les GLP-1RA ? Les agonistes des récepteurs du GLP-1 sont une classe de médicaments injectables et oraux qui imitent l'hormone incrétine naturelle, le GLP-1. Ils augmentent la sécrétion d'insuline, suppriment la libération de glucagon, ralentissent la vidange gastrique et favorisent la satiété. Ces actions améliorent le contrôle glycémique et favorisent la perte de poids. GLP-1RAs couramment prescrits : Exénatide (Byetta, Bydureon) Liraglutide (Victoza, Saxenda) Dulaglutide (Trulicity) Sémaglutide (Ozempic, Wegovy, Rybelsus) Tirzépatide (Mounjaro) Aperçu de l'étude : Qu'a-t-on étudié ? Les chercheurs ont analysé les données du système de déclaration des événements indésirables (FAERS) de la FDA américaine, couvrant la période du premier trimestre 1 au premier trimestre 2004. L'objectif était de déterminer l'association entre l'utilisation du GLP-1RA et les troubles de la vidange gastrique (IGE), en particulier dans le contexte de l'anesthésie et de la sécurité chirurgicale. Méthodes principales : Extraction des rapports d'IGE étiquetés sous le terme « vidange gastrique altérée » dans MedDRA. Identification des 2024 principaux médicaments liés aux IGE. Analyse de disproportionnalité à l'aide des rapports de cotes de déclaration (ROR). Régression logistique pour évaluer l'influence de l'âge, du sexe et du poids. Analyse de Kaplan-Meier et de Weibull pour déterminer les tendances du délai d'apparition. Résultats de l'étude : qu'ont-ils découvert ? 1. Les anti-GLP-10 dominent les rapports liés aux événements IGE Parmi les 1 principaux médicaments associés aux événements IGE, cinq étaient des agonistes des récepteurs du GLP-1 : Dulaglutide : 10 cas Semaglutide : 1 cas Exénatide : 262 cas Tirzépatide : 246 cas Liraglutide : 183 cas Ensemble, ils représentaient 181 % (110 sur 49.5) des rapports IGE parmi ces 982 principaux médicaments. Bien qu'ils ne constituent qu'un sous-ensemble de tous les médicaments du FAERS, […]

Vue 15 mai 2025

Bloc triangulaire fémoral avec ou sans iPACK pour la reconstruction du LCA

La reconstruction du ligament croisé antérieur (LCRA) est une intervention orthopédique fréquente, notamment chez les jeunes, les sportifs et les athlètes. Malgré les progrès des techniques chirurgicales et des soins périopératoires, la prise en charge de la douleur postopératoire reste essentielle pour garantir une mobilisation précoce, une rééducation optimale et une satisfaction élevée des patients. Un contrôle inadéquat de la douleur peut retarder la récupération, prolonger l'utilisation d'opioïdes et compromettre les résultats fonctionnels à long terme. Au fil des ans, l'anesthésie régionale s'est imposée comme un complément important aux stratégies analgésiques multimodales pour la LCRA. Parmi celles-ci, le bloc du triangle fémoral (BTF), une variante du bloc du canal adducteur, est devenu de plus en plus populaire pour sa capacité à fournir une analgésie antérieure du genou avec une altération motrice minimale. Cependant, la douleur postérieure du genou reste un domaine difficile à traiter, souvent insuffisamment prise en charge par le BTF seul. Le bloc iPACK (espace inter-artère poplitée-capsule postérieure du genou) a été développé pour cibler les nerfs sensitifs innervant la capsule postérieure sans affecter les nerfs tibiaux ou péroniers, préservant ainsi la fonction motrice. L'iPACK a montré des résultats prometteurs en arthroplastie totale du genou (ATG), mais son rôle dans la LRCA reste à définir. Cet essai contrôlé randomisé a évalué si l'ajout d'un bloc iPACK à un protocole antalgique standard, incluant une infiltration de la moelle épinière et une infiltration locale, permettait un meilleur contrôle de la douleur et des résultats fonctionnels supérieurs après LRCA. Objectif et méthodes de l'étude : L'étude visait à déterminer si l'ajout d'un bloc iPACK à la LRCA réduisait la consommation d'opioïdes et améliorait les scores de douleur et les résultats fonctionnels après LRCA. Conception : Essai contrôlé randomisé en simple aveugle mené dans un hôpital universitaire français. Participants : 90 patients adultes subissant une LRCA primaire sous anesthésie générale. Groupe LRCA : Bénéficiaire d'une LRCA guidée par échographie avec 15 ml de ropivacaïne à 0.2 %. Groupe LRCA + iPACK : Bénéficiaire du même bloc plus un bloc iPACK (25 ml de ropivacaïne à 0.2 %) ciblant la capsule postérieure du genou. Points communs aux deux groupes : Analgésie par infiltration chirurgicale avec 20 ml de ropivacaïne, injection unique de ropivacaïne […]

Vue 13 mai 2025
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